Les enfants handicapés face aux violences sexuelles et à leurs conséquences

Capture d’écran 2021-02-22 à 10.50.49.pngDans la foulée des mouvements # MeToo et #MeTooInceste, les langues se délient sur les violences sexuelles envers les enfants.

Mais ceux en situation de handicap, qui y sont surexposés, demeurent sous les radars. Entretien avec la docteure Muriel Salmona, psychiatre et présidente de Mémoire traumatique et victimologie. 

Faire-face.fr : Le gouvernement souhaite une évolution de la loi pour que tout acte de pénétration sexuelle commis par un majeur sur un mineur de moins de 15 ans constitue automatiquement un crime. Est-ce que ce seuil d’âge de non-consentement est pertinent pour les enfants ayant des troubles du neuro-développement (déficiences intellectuelles, autisme…) ?

Muriel Salmona : Nous demandons qu’il y ait un seuil d’âge spécifique pour ces mineurs en situation de handicap. Au même titre qu’il y en aura un pour l’inceste, à 18 ans. À défaut, les juges pourront continuer à se demander si un enfant âgé de 15 à 18 ans était consentant.

Prenons le cas d’une jeune fille handicapée mentale ayant un comportement ou des propos sexualisés. Comportement ou propos qui pourraient d’ailleurs être liés à une agression sexuelle antérieure. Cela pourrait suffire à la considérer comme consentante à un acte sexuel, en réalité imposé, alors qu’elle ne dispose manifestement pas du discernement nécessaire.

Il faut absolument protéger tous les enfants. Ce qui suppose d’accorder une attention spécifique aux mineurs en situation de handicap, qui sont les plus exposés.

Lire son interview en intégralité en cliquant ici.

 

 

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